Milan-San Remo : les équipes en colère après le passage de 7 à 6 coureurs

Le parcours de Milan-San Remo a été complètement retravaillé suite à l’opposition de passage de 13 maires des localités de la province de Savone, mais ce ne sera pas le seul changement pour cette édition 2020. Les organisateurs viennent en effet d’annoncer que les équipes ne pourront envoyer que 6 coureurs au lieu de 7.

Cela libère ainsi de la place dans le peloton pour inviter deux autres équipes. « Cela devait permettre de réintégrer les deux équipes continentales italiennes exclues sans pour autant augmenter la taille du peloton. » expliquent les organisateurs. Selon La Gazzetta dello Sport, ces « Wild Cards » supplémentaires seront attribuées aux équipes italiennes Bardiani – CSF et Androni Giocattoli-Sidermec.

Cédric Vasseur : « C’est un manque de respect »

Une décision qui n’a pas du tout plu aux équipes. Cédric Vasseur, manager général de la Cofidis, s’est notamment exprimé sur ce changement à la RTBF : « À la rigueur, que le parcours soit modifié, c’est compréhensible au vu des difficultés rencontrées par certaines villes qui étaient opposées à la course. Par contre, oser toucher à un monument en diminuant le nombre de coureurs autorisés à prendre le départ par équipe, moi je pense que c’est un manque de respect envers le cyclisme et son histoire. Je pense aussi que c’est considérer que le cyclisme n’est pas un sport d’équipe. Un sport d’équipe, ça véhicule des valeurs. »

Un avis partagé par Patrick Lefevere, manager général de Deceuninck – Quick-Step : « On va faire opposition collectivement avec d’autres équipes. C’est une décision unilatérale et égoïste qui ne convient qu’aux équipes italiennes. Qui n’essaie rien, n’a rien. On est déjà dans la merde avec ce virus et maintenant ils veulent enlever un coureur pour pouvoir placer deux équipes italiennes. Mais ce n’est pas notre problème ça. Le règlement est le même pour tout le monde. Si le Tour de Flandres commence comme ça, puis Paris-Roubaix, où finira-t-on ? »

John Lelangue, manager général de la Lotto Soudal, s’est quant à lui montré plus tempéré : « C’est une sorte d’étonnement. Il va falloir adapter sa stratégie. Sportivement c’est dur parce que perdre un coureur ça n’a l’air de rien mais l’épreuve fait quand même 300 km. Je m’estime heureux que cette année, j’y envoie deux coureurs qui visent la victoire. Philippe Gilbert, qui en a fait son objectif principal, et Caleb Ewan qui a déjà terminé 2e. On a déjà assez de problèmes à gérer pour avoir une vraie 2e partie de saison et je pense que le principal est là. On a tout fait pour préparer et protéger notre équipe de la meilleure manière. Je ne vais pas rentrer dans une révolution ou une opposition. […] Je comprends bien sûr la justification que c’est une période difficile pour les équipes pro continentales. Je comprends que pour les managers d’équipes pro continentales, c’est plus difficile, ils se battent pour avoir des invitations, des wild-cards sur les classiques et les grands événements. C’est une situation difficile par rapport à leurs sponsors parce que la visibilité se retrouve amoindrie. Je comprends la logique sauf que la décision est tardive et qu’elle est sur la course la plus longue du calendrier, que c’est la première grosse course depuis le début de la saison. Donc si je la comprends ? Oui et non. » a-t-il déclaré à la RTBF.

La course aura lieu le samedi 08 août. L’an passé, le Français Julian Alaphilippe s’était imposé devant Oliver Naesen et Michał Kwiatkowski.

Mise à jour 30/07 : Bardiani et Androni invitées de dernière minute

Milan-San Remo change de parcours


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