A l’occasion d’une interview avec le Het Laatste Nieuws et le Het Nieuwsblad, Mathieu van der Poel (Alpecin – Fenix) a annoncé qu’il allait participer au championnat d’Europe de Plouay, qui aura lieu le 26 août prochain. Il sera le leader de l’équipe des Pays-Bas. Ses coéquipiers ne sont pas encore connus.
Début juillet, la Fédération néerlandaise de cyclisme avait envisagé de n’envoyer aucun coureur professionnel sur les Championnats d’Europe de Plouay en raison de sa place dans le calendrier et des contraintes liées à l’épidémie de Covid-19.
Toutefois, elle étudiait la possibilité de former une sélection avec uniquement des coureurs de ProTeams (équipes de deuxième division), étant donné que tous les coureurs néerlandais d’équipes World Tour seront à Nice pour disputer le Tour de France et qu’ils ne pourront pas quitter leur « bulle » si près du Grand Départ (29 août). C’est donc ce qu’elle a choisi de faire.
Mathieu van der Poel avait participé au championnat d’Europe 2018 et avait terminé 2e derrière Matteo Trentin.
« Si quelqu’un attend beaucoup de moi, c’est moi »
Mathieu van der Poel est également revenu sur ses prestations sur les Strade Bianche et Milan-San Remo. Très attendu sur ces classiques italiennes, le coureur de 25 ans n’a pas eu les résultats qu’il espérait : sur les Strade Bianche, il a été éliminé du groupe des favoris sur crevaison, et sur Milan-San Remo, il n’a pas été capable de suivre les accélérations de Wout van Aert et de Julian Alaphilippe dans le Poggio et a dû se contenter de la 13e place. Le Néerlandais a avoué qu’il était déçu de ses performances et qu’il était de très mauvaise après ces deux épreuves :
« À San Remo, j’étais dans le top 5 au sommet du Poggio. Alors vous pouvez difficilement dire que je suis très mauvais. Seulement, ce petit plus me manque pour être avec les deux meilleurs (Wout van Aert et Julian Alaphilippe). Je suis également déçu à ce sujet.
Sur les Strade Bianche, je reste convaincu que ce pneu crevé a tué ma course. Vous ne m’entendrez pas affirmer que j’aurais gagner sans cette crevaison, mais j’aurais pu survivre plus longtemps. Cela aurait présenté une image complètement différente.
Je suis le premier à admettre que je ne suis pas satisfait à cent pour cent. Surtout après San Remo, j’ai été très déçu. J’ai fait des erreurs que je n’aurais pas dû faire. Quand Alaphilippe et Van Aert ont attaqué, je n’étais pas sur leur roue. C’était une première erreur. Je ne dis pas que j’aurais pu garder leur roue. Bien sûr, on fait aussi ces erreurs parce qu’on est pas assez bon. Je le sais très bien.
Si quelqu’un attend beaucoup de moi, c’est moi. La barre peut être haute. Après les Strade et Milan-San Remo, j’étais de mauvaise humeur. J’avais besoin de temps pour traiter cela.
Et juste parce que Van Aert s’est démarqué deux fois, mes performances moindres sont encore plus frappantes. Nous avons été adversaires l’un contre l’autre toute notre vie (principalement en cyclo-cross, ndlr). Maintenant, chapeau pour ce que fait Wout. Je savais que c’était en lui, mais cette fois j’ai été surpris. Il atteint un niveau plus élevé que ce à quoi je m’attendais, alors qu’il a dû revenir de si loin (il avait chuté lourdement sur le Tour de France 2019, ndlr). »
Championnats d’Europe : les Pays-Bas renoncent au relais-mixte et au contre-la-montre Elites
Commenter