Après deux saisons passées au sein de l’équipe Fortuneo-Oscaro, Francis Mourey ne portera plus les couleurs de la formation bretonne l’an prochain. Le spécialiste du cyclo-cross, âgé de 37 ans, n’a en effet pas été conservé.
« J’ai reçu une lettre en recommandé, j’ai vu d’où cela venait. Je savais ce qui avait dedans. C’était assez facile de deviner. Je l’ai ouverte et en quelques phrases, on m’informait que mon contrat se terminait. Oui, je m’y attendais un peu. Mais j’étais quand même un peu surpris et déçu de l’apprendre comme ça, par une lettre, sans coup de fil avant surtout.
J’ai appelé Yvon Caër l’un des directeurs sportifs de Fortunéo et je lui ai dit que j’aurais aimé l’apprendre autrement. Apparemment, il était un peu surpris de la façon dont cela s’était passé. Mais je le répète, je comprends la décision. C’est normal qu’ils misent sur des jeunes que sur un coureur de 37 ans.
Sur la route, je n’ai pratiquement couru que pour l’équipe. Je ne sais pas si j’avais les moyens de faire autre chose, mais c’était en tous les cas mon rôle. En cyclo-cross, la saison dernière, c’est vrai, je finis « seulement » 2e de la Coupe de France après l’avoir toujours gagnée depuis 2004 et pour la première fois depuis 13 ans, je descends du podium des « France » en terminant 6e… Mais oui, il faut le reconnaître, c’était moins bon cette année. » a-t-il déclaré à l’Est Républicain.
Francis Mourey a déjà débuté sa saison de cyclo-cross 2017-2018. Le Franc-comtois a participé aux deux premières manches de l’EKZ CrossTour. Sans grande réussite. Il a terminé 17e de la première manche à Baden et 24e de la seconde manche à Berne, à près de 4 minutes du vainqueur.
A partir du 01 janvier, il portera le maillot de son club, le VC Valdahon Val de Vennes. Son principal objectif de l’hiver sera logiquement le championnat de France, qui aura lieu le 14 janvier à Quelneuc (Bretagne).
« Je vais tout faire pour être champion de France en janvier 2018. Je disputerai trois coupes du Monde à Namur, Nommay et Hoogerheide, afin d’être prêt pour le championnat du monde. Je vais bientôt savoir si le championnat de France de cyclo-cross 2019 a lieu à Besançon. Si c’est le cas, alors je ferai ce qu’il faut pour disputer encore une saison de cyclo-cross en 2018-2019. Mais je ne ferai plus de courses sur route. Je ne me vois pas faire des épreuves régionales sur route, non ! Et puis, je vais en parler avec Jean-Philippe (Gauthier, le président du club de Chazot), mais j’aimerais disputer mon dernier cyclo-cross chez moi. Je verrai quand et comment. Cela dépendra de l’organisation à Besançon en 2019 ou non. »
Et après sa carrière de cycliste ? « Je vais aller voir prochainement l’UNCP (Union nationale des cyclistes professionnels) et je vais me renseigner sur ce qui peut être intéressant pour moi en fonction des projets que je pourrais avoir. Travailler à la Fédé par exemple pour que la France, pas divers moyens, trouve une ambiance cyclo-cross dans tout le pays. Il y aura peut-être des choses à faire aussi en Franche-Comté. Et si ça ne marche pas, j’irai remonter des plots (il a suivi une formation de maçon quand il était jeune, ndlr). »
Commenter