Rinaldo Nocentini : « J’irai aussi loin que possible pour prouver mon innocence »

Suspendu 4 ans par l’agence italienne antidopage suite à des irrégularités dans son passeport biologique, constatées en décembre 2019, l’Italien Rinaldo Nocentini, qui est aujourd’hui à la retraite, nie s’être dopé pendant sa carrière. A l’occasion d’une interview avec Tuttobiciweb, il a déclaré qu’il fera tout pour prouver son innocence et qu’il se sentait trahi par le sport :

« Je me retrouve en train de combattre un fantôme, comme il n’y a aucune preuve, je suis époustouflé. Je ne sais pas ce que je dois faire pour prouver mon innocence, même mon avocat Giuseppe Napoleone, qui en deux décennies a aidé de nombreux athlètes, n’a jamais rencontré une telle situation. C’est étrange et vraiment peu clair. J’ai demandé à faire revérifier tous les tests antidopage que j’ai passés pendant mes 21 ans en tant que cycliste professionnel. Pour suspendre une personne, il faut des faits concrets, pas des faits suspects.

Le Tour du Portugal 2018 aurait dû être la dernière course de ma carrière. Ensuite, l’équipe m’a demandé de tenir une autre année, mais je n’avais aucune ambition, sauf celle d’aider les jeunes à grandir. Ils disent que pendant la course certains de mes paramètres physiques auraient dû baisser. À 41 ans, pourquoi aurais-je dû recourir à des pratiques interdites ? Cela ne fait pas partie de ma méthode de travail ou de mes valeurs. Au cours de ma carrière, j’ai subi toutes sortes de contrôles et rien ne s’est jamais passé. Il y a eu des enquêtes comme l’Opération Puerto et celles concernant le Dr Ferrari, je n’ai jamais été impliqué en aucun cas. Être suspendu si lourdement maintenant est extraordinaire.

Je ne suis pas intéressé par les résultats (il a perdu ses deux succès sur la Tropicale Amissa Bongo 2018, ndlr), j’étais à la fin de ma carrière, et cela ne m’intéresse pas de courir avec les amateurs. Je ne fais plus de vélo. Bien sûr, j’irai aussi loin que possible pour prouver mon innocence et faire appliquer la justice. Si les niveaux de jugement ultérieurs ne donnent pas un résultat différent, je ferai appel au TAS. Je sais comment j’ai couru et que je méritais les résultats que j’ai honnêtement obtenus. Je me sens trahi par ce sport qui a été toute ma vie et que j’ai affronté sérieusement et correctement, endurant de nombreux sacrifices.

J’espère qu’à la fin, tout sera résolu pour le mieux, mais en attendant mon image est ternie. Je suis désolé non seulement pour moi, mais aussi pour les jeunes et les collègues toujours en activité. L’utilisation du passeport biologique est bien pour comprendre qui triche, le contrôler davantage et le prendre dans l’erreur, mais cela ne peut suffire à faire des suppositions et à condamner un athlète sans preuves concrètes qui prouvent qu’il a enfreint les règles. Sinon, le sport est mort. »


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