Quinn Simmons : « Je ne fais pas du vélo parce que j’aime ça »

Quinn Simmons (Trek – Segafredo) est aujourd’hui un des coureurs les plus prometteurs du peloton. A l’occasion d’une interview avec Cyclingnews, le coureur américain de 21 ans a révélé qu’il attendait la saison 2023 avec impatience, lui qui a connu une saison 2022 plutôt mitigée.

« En trois ans, je n’ai pas été une seule fois satisfait de ma saison. Peut-être que dans ma tête, j’ai l’idée que je serai un grand coureur et que cela se révélera délirant, mais je crois que je peux le faire. Et je continuerai à essayer de le faire, jusqu’à ce que je sache que je ne peux pas.

L’équipe a très bien travaillé en me donnant le temps de me développer, mais rien de tout cela n’a plus vraiment d’importance. Dans ma quatrième année en WorldTour, je dois faire plus. »

« Je ne fais pas du vélo parce que j’aime ça »

Plus surprenant, il a également révélé qu’il n’appréciait pas forcément le cyclisme mais que c’était pour lui surtout un challenge :

« Je pense que c’est parce que je suis américain. Nous voulons être les meilleurs possible. Je ne fais pas du vélo parce que j’aime ça, c’est parce que j’aime la course. Vous faites un entraînement de sept heures puis vous vous arrêtez, vous n’aimez pas ça. Je pense que c’est un domaine où je pourrais être le meilleur et jusqu’à ce que je sache à 100 % que je ne peux pas l’être, je continuerai.

Bien sûr, j’aime faire du vélo parce que je pourrais travailler dans une usine, donc j’aime mon travail. Mais ce n’est pas pour ça que je le fais. A la place, je préfère aller skier, passer cinq heures dans la neige. J’aime plus le challenge que l’acte physique de rouler. J’aime le défi de courir après quelque chose. »

« J’ai un niveau assez élevé pour ne pas m’inquiéter de mon avenir »

Simmons a un contrat avec la Trek – Segafredo jusqu’à fin 2023. Mais il ne s’inquiète pas pour autant de son avenir :

« J’ai un niveau assez élevé pour ne pas m’inquiéter de mon avenir, je ne vais pas m’en soucier, j’ai gagné ma place dans le WorldTour. Mais je crois qu’un jour je pourrai être un coureur de haut niveau et il est temps de s’en rapprocher. Je regarde Remco [Evenepoel], il n’a qu’un an de plus que moi et il a gagné la Vuelta, le championnat du monde. Je me souviens l’avoir battu en junior et maintenant il a ce niveau. Bien sûr, je suis content pour lui parce que c’est un gars avec qui j’aime courir, mais ça me fait un peu mal, je veux être là aussi. »

« Chaque année, j’espère m’améliorer »

Il est également revenu sur sa préparation pour la saison 2023 :

« Chaque année, j’espère m’améliorer et jusqu’à présent, je l’ai fait. J’espère que cela ne changera pas. En octobre, d’habitude je ne fais rien. Mais ensuite, en novembre, je vais généralement en Californie et je suis un stage d’un mois. Cette fois-ci, j’ai pris la décision de rester à la maison dans le Colorado et j’en ai discuté avec mon entraîneur. S’il neigeait, je skiais, s’il faisait beau, je faisais du vélo. Alors j’ai fait beaucoup de ski, j’ai joué beaucoup au hockey, j’ai fait un peu de vélo, puis je suis resté en Arizona pendant une semaine, parce que je me disais ‘oh merde, j’ai un stage d’entraînement, je dois faire une bonne semaine d’entraînement !’ Donc, une semaine, j’ai fait un tas d’heures, puis je me suis préparé. C’était mon premier entraînement sérieux sur le vélo pour 2023. »


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