Peter Sagan (BORA – hansgrohe) a repris la compétition la semaine dernière sur Tirreno-Adriatico. Mais le Slovaque n’a été que l’ombre de lui-même sur cette épreuve italienne. A l’occasion d’une interview avec bici.NEWS, l’ancien champion du monde a révélé qu’il n’était pas encore en forme, notamment à cause de son infection à la Covid-19. Il espère toutefois retrouver son meilleur niveau pour le Tour des Flandres et Paris-Roubaix :
« J’ai été arrêté pendant 14 jours. Ils ne voulaient pas que je fasse quoi que ce soit avant les radiographies et le contrôle cardiaque. Il me manque donc tout simplement les kilomètres.
Je n’ai pas gagné Milan-San Remo même quand j’étais au sommet de ma forme (il a terminé deux fois deuxième, en 2013 et 2017)… Donc tout peut arriver, la beauté de Sanremo c’est aussi ça, même si je ne suis clairement pas le favori.
Je dois revenir en Belgique, j’ai raté les classiques l’année dernière (il avait choisi de disputer le Giro). Cependant, ayant choisi de faire la Catalogne, je ne serai pas à Gand-Wevelgem ni à Harelbeke. Mais pour le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, j’espère être en meilleure condition que maintenant. »
« Le Giro reste mon premier objectif »
Il a également déclaré qu’il disputera le Giro cette saison pour la deuxième année consécutive. Il participera ensuite au Tour de France puis aux Jeux olympiques de Tokyo :
« Si je n’ai aucun problème de santé ou si des choses liées à la pandémie ne se produisent pas, le Giro reste mon premier objectif . L’année dernière, j’ai remporté ma seule victoire de la saison là – bas, je ne peux pas l’oublier.
Pendant un moment, c’était étrange de n’avoir remporté qu’une seule victoire l’an passé. Je me demandais pourquoi il n’y en avait pas autant que par le passé et la réponse que je me suis donnée est que chaque année c’est plus difficile. Je vais donc retourner sur le Giro et ensuite je vais aller sur le Tour, avec quelques points d’interrogation.
Je n’ai pas encore décidé comment m’orienter pour les JO. Ce qui est certain, c’est que je veux aller à Tokyo, car j’ai aussi manqué les championnats nationaux depuis deux ans et la Slovaquie mérite que j’aille les représenter. Pour cela, nous devrons décider de faire le Tour et de nous envoler pour le Japon le lendemain, ou d’y aller plus tôt pour nous habituer au fuseau horaire (il pourrait donc quitter le Tour de France avant la fin, ndlr).
Je sais que le parcours n’est pas trop adapté à mes caractéristiques, mais je dois être là. »
« J’ai pensé participer à la course de VTT aux JO »
En 2016, il avait renoncé à participer à la course en ligne des JO de Rio et il avait préféré s’aligner sur l’épreuve de VTT. Cette année, il a également songé à participer à la course de VTT : « J’y ai pensé, mais entre-temps, un gars a qualifié la Slovaquie et ce ne serait pas bien si j’y allais à sa place. À Rio, cependant, il n’y avait personne. »
« Van der Poel m’impressionne »
Il est également revenu sur les nouveaux talents du peloton :
« Pogacar est très fort. Van der Poel m’impressionne, je dois être honnête. Ce n’est pas celui qui parle beaucoup dans le groupe, mais j’ai certainement plus de relations avec lui qu’avec Van Aert (il y avait eu un différend entre Wout van Aert et Peter Sagan lors d’un sprint sur le dernier Tour de France). Et puis il y a Remco (Evenepoel).
Son anniversaire est la veille du mien, à 10 ans d’intervalle. Parmi les nombreux coureurs, il est celui qui me ressemble le plus par son caractère. Il parle beaucoup comme moi. »
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