Riccardo Minali toujours sans équipe pour 2021 : « Ça me fait peur »

Pas conservé au sein de l’équipe marseillaise NIPPO Delko One Provence, qu’il avait rejoint en début d’année, Riccardo Minali doit chercher une nouvelle équipe pour 2021. Comme beaucoup de coureurs, l’Italien de 25 ans craint qu’il n’y arrive pas et qu’il soit contraint de mettre un terme à sa carrière.

Riccardo Minali était passé professionnel en 2017 avec Astana. Il avait ensuite rejoint Israel Cycling Academy en 2019 puis NIPPO DELKO One Provence en début d’année. Cette saison, il a signé plusieurs top 5 : il a notamment terminé 2e et 3e des cinquième et sixième étapes du Tour du Portugal (2.1), 2e de la 3e étape du Tour de Langkawi (2.Pro) et 3e de la 7e étape de la Tropicale Amissa Bongo (2.1).

« Aucune équipe ne m’a vraiment contacté »

« On est mi-novembre et je me retrouve sans équipe, a-t-il déclaré à Tuttobiciweb. Je ne veux pas croire que tout est fini et je ne pense pas que je le mérite. Je ne veux pas critiquer le choix de Nippo, mais j’ai toujours été là, je n’ai jamais abandonné après le confinement, j’étais très motivé pour revenir. J’ai été mis au second plan, sauf lors de la dernière course au Portugal où j’ai montré que je m’améliorais dans les montées et que j’étais fort au sprint. Alors gagner n’est jamais facile, il y a mille inconnue s: ok je n’ai pas terminé premier, mais deuxième et troisième oui.

« Pour une équipe de niveau intermédiaire comme Nippo Delko, je pensais que mes résultats suffiraient pour être prolongé. Mais ils ont choisi le contraire : après le Portugal, j’aurais dû courir en France, mais rien… Peut-être que gagner certaines étapes aurait pu changer quelque chose ? Nous ne le saurons jamais. C’est un monde étrange où il faut saisir le bon moment et les bonnes personnes […] J’ai toujours été optimiste, je le suis par nature. Mais dans un tel moment historique, il n’y a pas grand-chose à faire

Aucune équipe ne m’a vraiment contacté. Et dans cette période, les contacts tirés par les cheveux mènent plus au non qu’au oui. Trouver des équipes est désormais difficile et ça me fait un peu peur. »

Un retour aux études ?

« Dans ma vie, je n’ai jamais vraiment étudié : à l’époque j’ai fait de mauvais choix car je pensais avoir commencé une carrière et je n’avais pas terminé mes études comptables. Après l’expérience de l’année dernière (il avait été mis sur la touche par Israel Cycling Academy et n’était déjà pas sûr de retrouver une équipe pour 2020, ndlr), je me suis dit ‘J’ai besoin d’aller à l’école’ et quand j’ai signé avec Nippo pour un an seulement, j’ai fait en parallèle des études de comptabilité et en septembre j’ai obtenu mon diplôme. Quand je l’ai eu, je me suis demandé ‘Est-ce que je vais à l’université ou pas ?’ Au final je me suis inscrit à l’université, à la faculté des sciences de la motricité… Et j’aime ça ! Contrairement à avant, j’ai choisi quelque chose qui m’intéresse et qui me proposerait des débouchés pour rester dans le cyclisme. Je viens de passer mon premier examen. Pour moi, c’est quelque chose d’important, je suis fier. Dans tout cela, j’ai été soutenu par ma mère et ma copine.

Je continue bien sûr de m’entraîner. Je m’entraîne comme s’il y avait un championnat du monde en avril. J’ai repris l’entraînement sur le vélo depuis maintenant deux semaines. Ici près de chez moi, il y a un petit groupe de professionnels qui se moquent de moi parce que je travaille dur. Ils me disent ‘C’est seulement mi-novembre, hein’. Oui, mais j’ai arrêté de rouler depuis plus d’un mois et je n’ai pas d’équipe. Jusqu’au 31/12, je suis un professionnel rémunéré pour rouler. Si je n’ai pas trouvé d’équipe d’ici là, ce sera une déception et je me sentirai mal. J’essaierai de mettre mon âme en paix, j’ai appris que le cyclisme n’est pas tout dans la vie… Mais pour moi c’est beaucoup, ce sera difficile de repartir si je n’ai rien.

Je l’ai démontré sur mon vélo, je pense que je peux encore donner beaucoup à ce sport. »

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