Warren Barguil raconte l’accident (+ vidéo)

Quatre jours après avoir été renversé par une voiture en Espagne avec cinq de ses coéquipiers, Warren Barguil (Giant-Alpecin) est revenu ce mercredi sur son accident lors d’une conférence de presse à Hennebont (Morbihan).

« C’était le premier jour du camp d’entraînement. On rentrait tranquillement à notre hôtel. Sur une route, j’étais devant à passer un relais. À ce moment-là, une voiture à 300 mètres au loin prenait un virage. Je pensais qu’elle arrivait trop vite, puisqu’elle était sur la voie de gauche. Ce n’est pas qu’elle allait trop vite, mais elle roulait normalement et est restée à gauche (la conductrice était anglaise). Elle ne s’est pas arrêtée, elle a continué tout droit. Elle a freiné au moment du premier impact. Je roulais à 47 km/h, et elle à 50 km/h… Il n’y avait pas de bas-côté, le bas-côté c’était des pierres. Je me suis donc rangé un maximum à droite, avant le choc.

C’était assez choquant. On est resté assez longtemps par terre. On vérifiait si tout le monde allait bien, on communiquait entre nous. Un seul a réussi à éviter la voiture, c’est lui qui a appelé les secours, les hélicoptères, les ambulances. Il a pris une manchette pour faire un garot à un des coureurs. Ce n’était pas facile, c’était vraiment le chaos. Vivre ça, c’est très choquant. Les deux, trois premiers jours, on rigolait plus après l’accident, on dédramatisait car on est passé tout près du drame. Je me disais, il faut positiver. Mais depuis hier (mardi), je commence à me rendre compte qu’on aurait tous pu y passer. Quand j’y pense, ça fait froid dans le dos.

C’est passé, maintenant, il faut regarder devant. Pas continuer à y penser parce que si on y pense, on ne va pas avancer. On est tous des compétiteurs, c’est ça qui nous fait avancer. Je pense à remonter au plus vite sur le vélo, c’est ça qui va me faire oublier cet accident. C’est comme quand on tombe de cheval, il faut remonter dessus au plus vite, comme on dit. »

Le Néerlandais Ramon Sinkeldam était également revenu sur les circonstances de l’accident.

Source : Ouest-France