Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire pour suspicion de dopage sur le Tour de France. Elle vise notamment Nairo Quintana, le leader de l’équipe française Arkéa – Samsic.
Une perquisition conduite par les gendarmes de l’OCLAESP (office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et la santé publique) a eu lieu mercredi dernier à l’hôtel d’Arkéa – Samsic. Elle visait son leader Nairo Quintana. Les chambres des coureurs colombiens (Nairo Quintana et son frère Dayer, et Winner Anacona), celles des masseurs et les voitures de l’équipe ont été fouillées.
Lors de cette perquisition, les enquêteurs ont découvert « de nombreux produits de santé dont des médicaments dans leurs affaires personnelles, mais également et surtout une méthode pouvant être qualifiée de dopante ». Ils auraient retrouvé du matériel d’injection et de grandes quantités de sérum physiologique : l’utilisation de cette substance en perfusion peut permettre d’améliorer les performances sportives en diminuant le volume de globules rouges dans le sang.
Deux personnes ont été placées en garde à vue lundi. Il s’agit de 2 membres de l’entourage direct des frères Quintana : un médecin et un kinésithérapeute, qui ne sont pas salariés de l’équipe Arkéa-Samsic.
Emmanuel Hubert, le manager général de l’équipe Arkéa – Samsic, s’est exprimé dans un communiqué suite à l’ouverture de cette enquête :
« Une perquisition a bien eu lieu la semaine dernière au sein de notre hôtel, comme je l’ai déjà confirmé auprès de différents médias. Elle n’a concerné qu’un nombre très limité de coureurs, ainsi que leur entourage proche, non salarié de l’équipe.
L’équipe, son manager général ainsi que son staff, actuellement cités dans les médias ne sont absolument pas mis en cause et en conséquence ne sont tenus informés d’aucun élément de près ou de loin, relatif au déroulement de l’enquête, qui je le rappelle ne vise ni l’équipe, ni son staff directement.
Nous soutenons bien évidemment nos coureurs, mais s’il s’avérait qu’à l’issue de l’enquête en cours des éléments venaient confirmer la véracité de pratiques de dopages, l’équipe se désolidariserait immédiatement de tels actes et prendrait sans attendre les mesures qui s’imposent pour mettre fin aux liens pouvant les unir avec des méthodes inacceptables et toujours combattues.
En effet, l’équipe membre du MPCC, mouvement pour un cyclisme crédible, a toujours au cours de ces 20 dernières années démontré son attachement à l’éthique et pris position en faveur de la lutte contre le dopage. »
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