A moins de 48 heures du Championnat du monde de cyclo-cross de Valkenburg, Raymond Poulidor, le grand-père de Mathieu van der Poel, s’est confié au Télégramme au sujet de son petit-fils. Il a évoqué ses peurs pour dimanche, mais aussi le championnat du monde 2017, où Van der Poel avait perdu le titre en raison de 4 crevaisons alors qu’il dominait la course. Il est également revenu sur le caractère de ce jeune prodige, qui a toujours eu une mentalité de gagneur :
« Je stresse un peu là… Il a quasiment tout gagné depuis le début de l’année (27 victoires, ndlr) et j’ai peur qu’il soit battu dimanche. L’année dernière, il en avait pleuré pendant 24 heures. Je pensais qu’il ne s’en remettrait jamais. Mathieu n’est jamais content de faire deuxième.
Il a toujours voulu être le premier. Quand il avait cinq-six ans, Mathieu faisait la course avec son grand frère (David) jusqu’au portail de leurs parents. Ah fallait le voir ! Parfois, il balançait son aîné dans les haies pour l’emporter et s’il perdait, il ne voulait pas rentrer à la maison. Ça a toujours été un gagneur. À l’époque, j’allais régulièrement passer les fêtes chez eux. Je le revois encore se promener les pieds nus dans la neige. Il faisait moins 15 dehors, il était déjà terrible celui-là !
Mathieu sait tout faire, sprinter, rouler et grimper. Pour lui, c’est simple, le vélo est un jeu. On dirait qu’il s’amuse. Il n’est jamais stressé, il m’impressionne. C’est un surdoué et un acrobate à la fois. Son frère dit de lui qu’il n’est pas normal ! Lors de la Coupe du monde de Nommay (Doubs) où j’étais allé l’encourager le mois dernier, on aurait dit qu’il était à l’entraînement. »
il devrait aussi , s interroger , si son petit fils n en fait pas de trop en alternant la route et le cyclo cross.