Portrait : Florian Sénéchal, l’espoir français

Nous avions découvert Florian Sénéchal il y a 4 ans, quand il n’avait que 16 ans, sur les routes de Vendôme, il devenait ce jour là champion de France cadet…

Florian Senechal

Il est régulier de voir des coureurs dominer outrageusement leur catégorie chez les jeunes, puis disparaître au passage chez les juniors. A cette époque, Sénéchal dominait chez les cadets et son gabarit laissait penser qu’il marquerait le pas chez les juniors – nous avons connus tant de champion de France cadet ne pas réussir aux échelons supérieurs.

Mais fin 2011, après une 4e place au championnat du monde junior, il était forcé de constater que Sénéchal était plus qu’un bon coureur, il était véritablement doué et avait une véritable volonté de réussir. En atteste sa superbe victoire sur Paris-Roubaix Junior cette année là. Il avait coché cette course dès son entrée chez les juniors et il ne s’est pas loupé, terminant en solitaire dans le vélodrome de Roubaix. Au delà de sa victoire, son émotion ce jour là, en passant la ligne en grand vainqueur, nous a prouvé que Sénéchal était également un véritable passionné.

Le don, la volonté, la passion et à cela il faut ajouter le travail . Il est très consciencieux et assidu sur les entraînements, un véritable bourreau de travail. Ses deux années années au sein du club de Wasquehal lui ont permis de s’aguerrir sur le plan tactique mais aussi sur le plan physique… Le regretté Hervé Boussard a réalisé un travail admirable avec ce jeune coureur.

En 2011, il remporte Paris Roubaix, le Keizer der juniores, les boucles de Seine et Marne et obtient un nombre d’accessits impressionnant. 2e du Tour des Flandres, 2e de Gand Menin, 2e du circuit de Mandel Lys Escaut, 2e de la Bernaudeau et bien sur 4e au championnat de France et au championnat du monde. Durant cette année 2011, il se dégage un véritable profil de coureur de classiques, et une aptitude à briller sur les courses difficiles de Belgique.

C’est donc logiquement qu’à son entrée chez les espoirs, il choisira l’équipe EFC Omega Pharma Quick Step, antichambre de l’équipe professionnelle. Nous pensions qu’il aurait besoin d’un temps d’adaptation à son arrivée, mais ce fut loin d’être le cas. Il remporte dès l’entame de la saison, la très relevée classique Brussels-Opwijk, puis récidive au championnat de Flandre Occidentale. Il réalisera une très belle saison 2012 pour un néo-espoir en continuant à se distinguer sur les routes de Paris Roubaix Espoirs (9e) et du Tour de Bretagne avec les professionnels (10e du général).

En 2013, il tarde un peu à se montrer, mais ce retard est expliqué par une opération au dos. Cependant, dès le mois d’avril, il réapparaît aux Boucles de l’Artois, puis termine 6e du Tour du Finistère après une échappée fleuve sous un temps exécrable. Sénéchal était donc de retour. Il se distingue ensuite sur Paris Arras Tour, mais monte véritablement en puissance l’été avec une razzia dans les pays de l’Est et une fin de saison montrant qu’il avait trouvé la bonne carburation : 4e étape de la Vyzocina tour, Memorial Henryka Lasaka, 2e étape et classement général de l’Okolo Jiznich Cech, 2e de la Kustpijl et enfin 4e de Paris Tours Espoirs.

Nous pensions donc le voir franchir le rubicon dans l’équipe Quick Step, mais Patrick Lefevere lui préféra le talentueux Julian Alaphilippe. La déception de Sénéchal fut rapidement effacée car Cofidis se mit sur les rangs et il ne tarda pas à accepter cette proposition. Nous verrons donc en 2013, le nordiste Florian Sénéchal porter le maillot rouge et blanc de la cofidis et nous le rencontrerons certainement le 13 avril à Compiègne au départ du Paris-Roubaix professionnel cette fois.

Soyons en sûr, Sénéchal est un coureur d’avenir avec un profil de coureur de classique flandrienne. Espérons qu’il réalise son souhait : la victoire sur le vélodrome de Roubaix chez les grands.

Philippe Leclercq


Soyez le premier à commenter

Commenter

Votre e-mail ne sera pas publié.


*