Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour constater la dangerosité des freins à disque dans le peloton professionnel. En effet, lors de Paris-Roubaix dimanche dernier, Francisco Ventoso a été blessé par le frein à disque d’un coureur de l’équipe Direct Energie. Il souffrait d’une profonde entaille au tibia de la jambe gauche, qui a nécessité une intervention chirurgicale.
Après cet incident, le coureur de l’équipe Movistar a rédigé une lettre ouverte dans laquelle il condamne l’utilisation des freins à disque dans les pelotons professionnels. Extraits :
« Y avait-t-il vraiment quelqu’un qui pensait que des choses comme dimanche n’arriveraient pas ? Vraiment, personne n’a pensé qu’ils étaient dangereux ? Personne n’a réalisé qu’ils pouvaient couper et qu’ils pouvaient devenir des couteaux géants ?
A Paris-Roubaix, seules 2 équipes les utilisaient. Avec 8 coureurs par équipes, il y avait donc 32 freins à disque dans le peloton. […] Une question vient donc inévitablement et immédiatement à mon esprit : que se passera-t-il quand il y aura 396 freins à disque dans une course où 198 coureurs se battront férocement pour se positionner ?
Les freins à disque n’auraient JAMAIS dû arriver dans le peloton, du moins pas comme nous les connaissons maintenant. Je n’ai jamais rencontré un coureur qui a manqué de puissance de freinage avec des freins traditionnels. Je ne connais personne qui n’a pas déjà vu ses roues déraper après avoir freiner avec toute sa puissance, que ce soit avec des freins traditionnels ou des freins à disque. Alors, pourquoi les utiliser ?
Les freins à disque occasionnent également beaucoup de problèmes pour changer les roues après une crevaison. Cela ajoute de la difficulté pour le service de dépannage neutre, qui doit transporter 3 ou 4 paires de roues différentes pour aider un coureur si jamais sa voiture n’est pas là. Et le plus inquiétant, comme je l’ai dit avant, c’est que les freins à disque actuels sont des couteaux géants, qui se transforment en machettes quand une chute à une certaine vitesse se produit. Et parfois, nous atteignons les 80, 90, 100 km/h.
J’ai eu de la chance : ma jambe n’a pas été coupée, c’est juste un peu de muscle et de la peau. Mais vous pouvez imaginer ce disque couper une jugulaire ou l’artère fémorale ? Je ne préfère pas. » a notamment rédigé Francisco Ventoso.
Francisco Ventoso n’est pas le seul coureur à avoir été blessé par un frein à disque. En effet, Nikolas Maes (Etixx-Quick Step) souffrait également d’une profonde coupure à un genou, une coupure due à un autre frein à disque.
bonjour ,, je viens de prendre connaissance sur votre site de l’accident occasionné par les freins à disques sur paris Roubaix ,,la blessure est impressionnante ,, c’est peut être un progrès mais trop dangereux en course sur route à mon avis,, j’en profite également pour vous remercier pour la possibilité que vous nous donnez de suivre en live les courses cyclistes ,,,
Merci à vous pour votre message !