Mathieu van der Poel (Alpecin – Fenix) va prendre le départ samedi de son premier Tour de France. Le Néerlandais sera un des favoris pour les deux premières étapes bretonnes. Pourtant, le coureur de 26 ans ne se met pas la pression et rappelle qu’il s’agit de son premier Grand Tour :
« Jusqu’à présent, je n’ai pas vraiment vu de différences avec les autres compétitions. Je pense que c’est assez comparable à l’intensité des grandes classiques, comme le Tour des Flandres. Je soupçonne que le rythme effréné sera le même dans les arrivées, même si les coureurs du classement viendront aussi lutter pour garder leur place. D’un autre côté, beaucoup de courses sont très mouvementées ces jours-ci.
Il y a beaucoup à gagner dans les deux premières étapes. De nombreux coureurs vont vouloir gagner. Bien sûr, vous pouvez également remporter un Maillot Jaune si vous remportez la première étape. Bien sûr, je ferai tout pour gagner une étape. Si c’est la première ou la deuxième étape, ce serait très bien. Mais c’est mon premier Tour et je suis aussi là pour découvrir ce que c’est que de faire un Grand Tour. J’y vais, mais ce n’est pas facile.
Après le test PCR de jeudi, nous avons exploré les trente derniers kilomètres de la première étape. C’est une course très dure avec un final difficile. Beaucoup plus dur qu’il n’y paraît. La dernière montée n’est jamais vraiment plate. Au début c’est tout de suite raide et vous avez des sections avec une pente moyenne de plus de 10 %. Il peut y avoir plusieurs scénarios, aussi parce que différents types de coureurs peuvent faire quelque chose ici. Ça va être intéressant à regarder. Je ne ressens pas plus de pression que d’habitude. Dans une bonne journée, la première étape devrait très bien me convenir. Je dois vraiment faire de mon mieux pour remporter la victoire sur une telle arrivée.
Tout le monde se concentre maintenant sur ces deux premiers jours, mais il semble que les gens oublient que c’est aussi mon premier Tour. J’ai hâte de découvrir cette course. Pas seulement les deux premiers jours. Il y a beaucoup d’opportunités devant moi, le parcours s’annonce très bien cette année. Je suis aussi curieux de savoir ce que c’est que de franchir les montagnes, de goûter à l’atmosphère unique du Tour de France. Enfant, vous regardez cette course et vous voulez en faire partie un jour. C’est maintenant. C’est vraiment cool d’être ici. »
« Julian Alaphilippe jouera certainement la victoire »
« Julian Alaphilippe jouera certainement la victoire aussi sur ces étapes. Je connais bien Julien. Il est capable de tout, je pense. Il y a deux ans, il a déjà montré qu’il pouvait le faire. Il a ensuite roulé en Jaune pendant très longtemps et a finalement terminé cinquième. Le parcours de cette année lui va très bien. Je ne sais pas s’il a des ambitions au classement général, mais au Tour de Suisse, il a montré qu’il était parmi les meilleurs grimpeurs là-bas. C’est dans ses moyens. »
« Une très belle façon de rendre hommage à mon grand-père »
L’équipe Alpecin – Fenix portait un maillot spécial jeudi soir lors de la présentation des équipes en hommage à Raymond Poulidor, le grand-père de Mathieu van der Poel. « La présentation d’équipe était très agréable. C’était même un peu émouvant juste avant de descendre du bus. Je pense que c’est une très belle façon de rendre hommage à mon grand-père. Je pense que c’était très réussi. Je pense que le maillot est beau et j’ai aimé prendre les photos et les vidéos. Je suis vraiment content que nous ayons pu faire ça pour lui. Tout le monde était également très positif, c’était un beau geste. J’aurais préféré que Papy soit toujours là. Ce serait bien de porter le Maillot Jaune un jour. Si cela ne fonctionne pas cette année, ce sera peut-être dans l’une des prochaines éditions. »
Objectif Tokyo
Après le Tour de France, Van der Poel aura pour objectif la course de VTT des Jeux olympiques de Tokyo (26 juillet). Le Néerlandais ne sait pas encore s’il quittera la Grande Boucle avant son terme pour arrivée en pleine forme au Japon : « Si je peux gagner une étape rapidement, cela ne facilitera pas la décision de quitter le Tour. En tout cas, je n’ai pas l’intention de dire partir avant l’arrivée à Paris. Je veux voir jusqu’où je peux aller. Nous allons voir cela au jour le jour. Je ne sais pas encore à combien d’étapes je vais participer. Cela dépendra vraiment de comment je me sens et de comment est ma condition. Cela dépend aussi de la situation au niveau des Maillots. D’un autre côté, ce serait aussi cool de terminer mon premier Tour. »
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