Bob Jungels : « Le dernier kilomètre le plus long de ma vie »

Réaction de Bob Jungels (Quick-Step), vainqueur de Liège-Bastogne-Liège 2018 :

« Je suis très ému et très fier. Pour moi c’est la course d’un jour la plus importante, la plus belle. Je me suis appuyé sur mes qualités de rouleur dans le final. Il fallait être bon dans la gestion de l’effort, spécialement à partir de Saint-Nicolas. Il ne fallait vraiment pas brûler le moteur. Sur la fin, j’avais encore peur de me faire reprendre, ça a été le dernier kilomètre le plus long de ma vie. J’ai vu que la victoire était possible à partir du moment où je suis entré dans le dernier virage, pas avant !

On a pris la course en main dans la Redoute. On devait durcir la course pour la fin, c’est la tactique de l’équipe dans les classiques. Il y avait encore un assez grand peloton à la Roche-aux-Faucons (15 km plus loin). Phil (Gilbert) a attaqué au début, Henao a suivi, j’ai essayé à mon tour au sommet en entendant dans la radio « vas-y, vas-y ». Julian (Alaphilippe) était le leader après ce qu’il a fait mercredi (victoire sur la Flèche Wallonne). J’ai essayé de partir à l’avant pour le mettre en bonne position et… personne n’est revenu.

Le secret de Quick-Step, c’est l’atmosphère. On est plus qu’une équipe, plutôt une famille ou une bande de vrais copains. On sait qu’on peut faire confiance à chacun. On commence la course avec trois, quatre, cinq coureurs qui peuvent gagner, et on va jouer avec toutes les cartes. C’est un très grand soulagement pour moi. J’ai eu un début de saison un peu pourri, avec un petit virus sur Tirreno, mais je n’ai jamais lâché. Hier soir, j’ai encore regardé des vidéos avec Julian, notamment celles des victoires de Philippe Gilbert (en 2011) et d’Andy Schleck (en 2009), qui avait aussi attaqué dans la Roche-aux-Faucons en 2009. C’est un honneur de prendre la relève de cet immense champion. » (L’Equipe)


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