Dans une longue interview accordée au journal L’Équipe, Romain Bardet en a profité pour sceller les premières bases de sa saison 2021 avec un changement majeur notable par rapport à ses années chez AG2R. Sur tous les plans, il s’agit incontestablement de l’année du changement pour l’Auvergnat qui a rejoint l’équipe allemande pour donner un véritable tournant à sa carrière. À ce sujet, il déclare même : « J’avais besoin de me mettre en danger. »
Moins de jours de course qu’avant
Véritable étendard de l’équipe AG2R, Bardet avait pour habitude d’être mis en avant sur toutes les plus grandes courses du calendrier World Tour. Chez DSM, le nouveau nom de la Team Sunweb, il ne sera plus le seul leader sur qui tous les espoirs reposent. C’est en grande partie pour cela qu’il découvrira certaines classiques au printemps prochain.
Bien que son calendrier ne soit pas encore entériné et que sa présence au Tour de France ou au Giro n’est pas encore confirmée, Bardet et son équipe ont déjà affirmé qu’il prendrait part à des classiques, dont « certaines pavées » comme il le disait au journal français cette semaine. Il sera prompt de parier sur les différents vainqueurs à ce moment sur un site de pari sportif spécialisé mais fort logiquement, il ne devrait pas s’agir du jeune trentenaire français.
Sur ces courses d’un jour, il emmagasinera une nouvelle expérience, trop peu connue chez son équipe de toujours, la Team AG2R. En qualité de coéquipier pour soutenir son leader du jour, Bardet découvrira une nouvelle forme de course et prendra une expérience qui pourra s’avérer profitable sur certaines étapes casse-pattes de courses à étapes.
La révolution calendaire qu’il comptait effectuer en 2020 se fera donc en 2021, avec l’équipe allemande. Il disputera bien moins de courses qu’avant et sera rivé sur certains objectifs forts. Avant de fixer précisément ces objectifs et plus globalement, de savoir sur quel grand tour il obtiendra le rôle de leader, le 2ème du Tour de France 2016 cherche avant tout à se fondre dans le moule de son équipe et du nouvel effectif qui l’entoure.
Impressionné par la culture de la gagne
Toujours selon ses dires adressés à L’Équipe, Bardet accorde une extrême confiance à ses dirigeants. Leurs manières de travailler l’ont d’ailleurs impressionné, notamment au niveau des technologies utilisées pour l’équipement. Le ressenti de faire partie d’une grande équipe est total et les premiers échanges se sont faits, restrictions sanitaires obligées, par vision.
Ce n’est pas pour ça que des progrès et ajustements n’ont pu être faits. Bien au contraire, la nutrition, les détails techniques de l’entraînement et la musculation adaptée sont des sujets d’ores et déjà abordés. Un échange général sur sa vision du cyclisme a même été organisé entre lui et ses coéquipiers. Respirer vélo, c’est essentiel au sein de ce groupe.
Étoffer son palmarès
Plus de deux ans et demi après sa dernière victoire sur le World Tour, le natif de Brioude a clairement affirmé que lever les bras lui manquait. Mais une telle affirmation n’enlève selon lui, en rien les belles années passées chez AG2R. Il n’oublie pas à quel point il a progressé grâce à la formation de Vincent Lavenu, qui l’avait lui-même parachuté en leader de l’équipe dès sa deuxième saison au sein de la formation savoyarde.
L’année 2021 sera donc incontestablement celle du changement pour Bardet et il sera intéressant de le voir à l’œuvre, dès les classiques printanières dans un rôle que l’on ne lui connaît pas. Les prochaines semaines devraient voir l’officialisation de la présence du Français sur le Giro ou le Tour de France. En proie à quelques difficultés ces deux dernières saisons sur Le Tour, il est fort probable de le voir s’exporter à l’étranger et s’essayer sur les routes du Giro, à l’image de ce que Thibaut Pinot compte refaire dès cette saison.
Bardet avait prévu de le faire l’année dernière après son Tour 2019 en dents de scie (où il avait tout de même ramené le maillot à pois) mais la pandémie de COVID-19 avait contrecarré ses plans et l’avait obligé à revenir sur son choix en disputant le Tour de France et non le Giro transalpin.
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