Réaction de Jan Bakelants (AG2R La Mondiale), vainqueur de la 4e étape de La Méditerranéenne 2016 :
« Je n’ai pas souvent fait ça dans ma carrière. Le parcours était un peu particulier. Quand j’ai vu le parcours avec une boucle de 5 kilomètres, j’étais un peu sceptique. Mais quand j’ai appris qu’il y avait une bosse sur le circuit (les organisateurs ont changé de circuit en cours de semaine), je dois dire que c’était une bonne initiative.
Par contre, heureusement qu’on avait lâché beaucoup de mecs hier (samedi). Du coup on n’était plus très nombreux dans le peloton. Et heureusement, parce que courir sur un circuit comme ça avec plus de 80 coureurs, je pense que ce n’est pas possible.
Je ne me suis pas senti très fort aujourd’hui au début de la course, j’ai souffert, j’avais un peu les cuisses gonflées. Mais à la fin l’équipe s’est mise en route, j’avais vu que je ne me sentais pas assez fort pour creuser un écart et pour gagner le classement général. Par contre, si j’attendais le dernier tour, j’avais beaucoup de chances de gagner l’étape. L’équipe a insisté pour que je me tienne tranquille pour aller chercher cette victoire, qui est très importante pour l’équipe parce que jusqu’à maintenant on n’avait pas encore ouvert le compteur.
Dans le dernier tour, ils m’ont emmené dans un fauteuil. J’ai marqué Arnold Jeannesson (Cofidis), qui avait visiblement de la dynamite dans les pattes, et j’ai bien géré. Je suis parti un peu plus tôt que prévu parce que j’ai vu qu’Alexandre (Geniez) était toujours devant. Avec les ultimes virages et les ultimes hectomètres de la montée qui n’étaient pas très durs, j’ai choisi de partir un peu plus tôt pour gagner. Une fois dans la dernière ligne droite, j’étais physiquement le plus fort. J’ai mis 53×16 et j’ai fini en beauté.
L’an passé, j’ai commencé à gagner pour l’équipe AG2R à la fin de la saison. Il était clair que j’avais monté un palier. Là, dans les dernières courses, j’avais parfois le statut de leader, et ici c’était la première fois qu’il était clair que c’était moi (le leader). C’est particulier parce que je stresse de ne pas arriver à rembourser le super boulot de mes coéquipiers avec une victoire. J’ai parfois des doutes mais je dois apprendre (à avoir le statut de leader).
Là je pense que ça s’est pas trop mal passé. Peut-être que j’aurais pu gagner le général si j’avais eu plus confiance en moi hier. Mais aujourd’hui j’ai bien remboursé (le travail) et j’ai ouvert le compteur de l’équipe AG2R. Maintenant j’espère que les autres victoires des autres coureurs vont aussi suivre.
La semaine prochaine je fais le Tour La Provence, une course qui m’intéresse beaucoup, et après la Drome Classic. »
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