S’il n’est pas sur les routes du Tour de France, Fabio Jakobsen (Deceuninck – Quick-Step) a lui aussi donné son opinion sur les nombreuses chutes qui ont marqué ce début de Tour, à l’occasion d’une interview avec la NOS. Selon lui, pas assez de choses ont changé depuis sa terrible chute sur le Tour de Pologne en août dernier :
« Ce n’est pas drôle. Ce n’est pas la première chute que je vois depuis mon retour. Après ma chute, certaines choses ont changé, mais pas assez pour empêcher une journée comme celle-ci sur le Tour.
Au final, c’est le créateur du parcours qui décide. Et les coureurs y vont, car c’est le Tour. Nous devrions écouter les coureurs et les anciens coureurs, des sprinteurs aux grimpeurs, en passant par les hommes de classement et ceux du contre-la-montre. Et puis, ensemble, établir les règles qu’un parcours doit respecter. Et pas autrement. Mais cela devra surtout venir des équipes. Les coureurs eux-mêmes ne sont concernés que par une chose et c’est la performance. »
Il a également évoqué sa relation avec Dylan Groenewegen, qu’il avait recroisé pour la première fois dans les pelotons sur le championnat des Pays-Bas une semaine avant la Grande Boucle : « Nous ne sommes certainement pas d’accord sur ce qui s’est passé. Et ce n’est certainement pas encore résolu. J’attends toujours des excuses. En tant qu’être humain, c’est une honte. Nous devons sprinter les uns contre les autres plus souvent, donc cela aiderait. »
« J’avais peur de ne pas survivre »
Le Néerlandais est également revenu sur sa chute sur le Tour de Pologne :
« Mon premier souvenir après cette chute a été le moment où mon père et Delore, ma petite amie, étaient à mon chevet. J’ai tapé sur ma montre parce que je voulais savoir l’heure qu’il était. Ils ont dit : ‘Il est quatre heures, samedi après-midi’. Je savais que j’avais commencé le Tour de Pologne mercredi. J’étais donc ici depuis trois jours et ce n’était pas bon.
Je ne me rappelle de rien, ma mémoire s’arrête à un kilomètre de l’arrivée. Jusqu’à ce moment, je me souviens encore de tout. J’ai salué mon pote Julius van den Berg, qui était dans le groupe de tête.
Je n’ai pu voir les images du sprint qu’un jour plus tard, mais je ne pouvais pas bien le voir sur un petit téléphone. Je voulais savoir ce qui m’était arrivé, mais je ne pouvais pas vraiment le comprendre. Bien sûr, j’ai eu une grave commotion cérébrale. Quelque chose n’allait pas, mais je ne savais pas exactement quoi.
J’étais toujours en soins intensifs le dimanche, alors je ne faisais confiance qu’à 90 % au médecin de l’équipe (quand il lui a annoncé qu’il était hors de danger). J’avais peur de ne pas survivre. C’est toujours une cicatrice dans mon cœur. »
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