Zdenek Stybar pourrait faire son retour fin mai après ses problèmes cardiaques

Opéré du coeur début avril suite à un problème du rythme cardiaque, Zdenek Stybar (Deceuninck – QuickStep) pourrait faire son retour à la compétition fin mai. C’est ce qu’il a déclaré à l’occasion d’une interview avec le Het Laatste Nieuws. Ses prochains objectifs seront les JO, les Mondiaux et Paris-Roubaix, qui a été reporté au 03 octobre.

« La réunion d’équipe de la semaine prochaine devrait clarifier cela (son retour). À la fin du mois de mai, je suppose. Normalement, j’aurais continué jusqu’à l’Amstel Gold Race (18 avril) et j’aurais probablement couru la Flèche brabançonne aussi. Ces deux courses auraient pu être une excellente introduction au parcours des prochains championnats du monde. J’essaye maintenant de retrouver mon meilleur niveau pour les JO, les Mondiaux et Paris-Roubaix.

Je voudrais m’entraîner, mais cela fait longtemps que je n’ai pas eu un si gros bloc de récupération. Je peux commencer la deuxième partie de saison bien reposé. J’ai encore de beaux objectifs. »

« Je ne me sentais vraiment pas bien »

Il est également revenu sur ces problèmes cardiaques lors de Gand-Wevelgem :

« Pendant la course, la sensation était plutôt bonne. Mais après la descente du Kemmelberg dans les 20 derniers kilomètres, je ne me sentais pas bien, j’avais un peu le vertige. J’avais tendance à hyperventiler. J’ai pensé: « Qu’est-ce que c’est que ça maintenant? » Ça ne me semblait pas normal.

Ma fréquence cardiaque était bien trop basse dans le final. Et puis elle faisait des bonds. 130, 140, 180, 200 d’un coup. Une fringale ? Il y avait peu de chances que ce soit cela, parce que j’avais assez mangé. J’ai appelé le médecin de la course pour mesurer ma fréquence cardiaque et ma saturation. Tout allait bien. Alors je l’ai pris comme une erreur de mon compteur Wahoo. Pourtant je n’étais pas rassuré. Je ne me sentais vraiment pas bien.

Dans le bus de l’équipe, après, les choses ne se sont pas améliorées. Notre personnel médical a répondu avec beaucoup de précision. À l’hôpital de Roulers, des irrégularités ont été diagnostiquées, après quoi j’ai vu le cardiologue Pedro Brugada. »

« Je n’ai jamais été confronté à des problèmes cardiaques auparavant »

Il n’avait pourtant jamais eu de problèmes cardiaques :

« Je n’ai jamais été confronté à des problèmes cardiaques auparavant. Je n’ai rien vu venir. C’est le cauchemar de tout athlète de haut niveau et les coureurs y ont déjà succombé ces dernières années. Alors, oui, j’avais peur.

Le mardi après Gent-Wevelgem, la veille de mon opération, je suis allé faire du vélo avec Mathieu van der Poel. Sur le chemin du retour, je me suis dit « Merde, c’est peut-être mon dernier entraînement ». »

« Le fait que Kasper Asgreen ait gagné a soulagé un peu la douleur »

En raison de ces problèmes, il a dû renoncer au Tour des Flandres :

« J’avais vraiment l’impression que j’avais ma meilleure condition. Mais c’est comme s’il y avait une malédiction sur cette course. Le Tour des Flandres n’est pas pour moi, il y a toujours quelque chose. J’y ai perdu mes dents une fois. D’autres fois, j’ai été pris dans les tactiques de l’équipe, avec de super jambes – l’année de Terpstra puis celle de Gilbert.

J’étais tellement déçu qu’au début je n’avais pas prévu de regarder la course. Mais comme je me sentais toujours fatigué après l’opération, je l’ai fait quand même.

Le fait que Kasper (Asgreen) ait gagné a soulagé un peu la douleur. Mais quand même… J’étais dans mon fauteuil avec un cappuccino et un gâteau… Je peux faire ça à tout moment, mais pas pendant le Tour des Flandres.

Je me suis consolé avec une pensée positive. Que je n’ai raté que le Tour des Flandres et que ça aurait pu être bien pire. L’annulation de Paris-Roubaix a aussi aidé. »


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