Milan-San Remo : tracé et analyse tactique de la plus longue des classiques cyclistes

(crédit photo : i1.wp.com)

Milan-San Remo est traditionnellement la première classique du calendrier de la saison cycliste. Celle que l’on appelle « La Primavera » (le printemps en italien) se déroule dans les premiers jours de mars. C’est une course spectaculaire, qui fait la part belle aux échappées, aux coups de force et aux surprises.

Année après année, cette classique a couronné des coureurs aux profils divers : sprinteurs, rouleurs, baroudeurs. Quel que soit le tracé choisi par les organisateurs de la course, tous les fins connaisseurs vous diront la même chose : « Milan-San Remo se décide au pied du Poggio ».

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Petit historique de Milan-San Remo : une course dans l’enfer des Alpes

L’idée d’une course cycliste entre Milan et San Remo est à mettre au profit du journaliste italien Tullo Morgagni. Ce dernier, à qui l’on doit aussi le Tour de Lombardie, propose son projet au directeur du journal « La Gazzetta dello Sport ». Celui-ci confie alors la réalisation à Eugenio Camillo Constamagna, l’un des organisateurs de courses les plus réputés d’Italie.

La première édition a lieu en 1907. C’est un Français qui remporte l’épreuve, Lucien Petit-Breton. La météo est absolument exécrable, avec du vent et de la neige. Seule la moitié des 30 coureurs au départ franchissent la ligne d’arrivée.

Lucien Petit-Breton, le 1er vainqueur de Milan-San Remo (crédit photo : Le Télégramme)

Jusque dans les années 40, Milan-San Remo est une course qui attire essentiellement les aventuriers. Après la guerre, elle gagne le nom de « Classique des Classiques ». Dans les années 60, la montée du Poggio est intégrée à la course, afin d’enrayer la domination des sprinteurs belges et espagnols. Qu’importe puisque dans les 10 ans qui suivent, Eddy Merckx remportera 7 fois l’épreuve. Un recours absolu.

C’est dans les années 80 que la course acquiert son caractère imprévisible. Durant cette décennie, aucun coureur n’a gagné plus de 2 fois. Il faudra attendre Erik Zabel pour revoir un cycliste qui arrive à imposer sa patte sur la course : l’Allemand s’est imposé 4 fois entre 1997 et 2001. Le dernier Français à avoir passé la ligne d’arrivée en tête est Arnaud Démare en 2016.

Caractéristiques générales de la classique cycliste Milan-San Remo

La principale difficulté de la course est la distance. Avec un parcours qui fait près de 300 km, Milan-San Remo est la course d’un jour la plus longue du calendrier professionnel. Le circuit part de Milan, descend vers le sud jusqu’à la mer et longe la côte ligure vers l’ouest jusqu’à San Remo, une petite station balnéaire située à quelques kilomètres de la frontière française.

Le tracé de l’épreuve est en général assez plat. Le point culminant se situe à mi-parcours, lorsque les coureurs atteignent la côte ligure. Il s’agit du Passo Del Turchino, situé à 532 mètres au-dessus du niveau de la mer. Une fois la descente effectuée, le parcours redevient presque plat, malgré plusieurs petites ascensions.

En fin de course, les coureurs passent par l’inévitable « Poggio Di San Remo », une côte d’environ 4 kilomètres à 3,7%. Le Poggio n’a rien des grandes ascensions alpines mais, se situant après plus de 280 kilomètres de course, il a tendance à piéger les coureurs. Après le Poggio, le peloton redescend dans les rues de San Remo et la course se finit traditionnellement sur la célèbre Via Roma, la principale rue marchande de la ville.

Montée du Poggio (crédit photo : http://inrng.com/)

Milan-San Remo : profil des différents vainqueurs

Jusque dans les années 50, Milan San Remo était le théâtre de duels épiques entre certains coureurs. La notion de peloton organisé n’existait pas. Seuls la combativité et le talent individuel faisait la différence. Entre 1917 et 1950, la course a été remportée exclusivement par des Italiens (sauf Jef Demuysere en 1934). Ensuite, il y a eu la domination de Fausto Coppi entre 1946 et 1949.

Dans les années 50, les Belges et les Espagnols ont mis la main sur la course, laquelle se terminait toujours au sprint. Les organisateurs ont donc introduit le Poggio, dans le but de favoriser les coureurs transalpins. Malheureusement, cela n’a pas eu l’effet escompté puisqu’Eddy Merckx s’est imposé 7 fois entre 1966 et 1976.

Tout au long des années 1980 et 1990, de nombreuses cotes ont été rajoutées, certaines pour étirer le peloton et d’autres pour favoriser les attaques. C’est ainsi que des coureurs au profil varié ont réussi à remporter la course. On pense par exemple au rouleur Laurent Fignon (vainqueur en 1988 et 1989) ou au grimpeur Laurent Jalabert en 1995. Jusqu’à la fin des années 90, la course est revenue aux coureurs les plus patients et les plus résistants.

Ces dernières années, avec l’arrêt progressif de la spécialisation, les arrivées au sprint sont plus fréquentes. Les raisons sont simples : désormais, les sprinteurs sont aussi des rouleurs. Ils sont donc capables de suivre le peloton sans problème. C’est ainsi qu’Arnaud Démarre a remporté l’édition 2016 au terme d’un sprint massif… avant d’être accusé de tricherie par Matteo Tossato et Eros Capecchi.

Mais tout espoir n’est pas perdu pour les baroudeurs puisqu’en 2018, Vincenzo Nibali a remporté un joli succès « à l’ancienne », en attaquant dans l’ascension du Poggio, puis en allant chercher la victoire devant Caleb Ewan et Arnaud Démare. Pour voir la vidéo de la course, rendez-vous ici.

Victoire d’Arnaud Démare en 2016 (crédit photo : Getty Images)

Quelle est la tactique à adopter pour gagner Milan-San Remo ?

La course Milan-San Remo est un enfer pour les parieurs, mais elle peut aussi rapporter gros. Pourquoi ? Parce que n’importe qui peut la remporter. Elle peut se terminer en sprint massif ou par une arrivée en solitaire. Toutefois, peu importe la composition et la disposition du peloton en fin de parcours, la position au sommet du Poggio est déterminante.

Afin d’être en position de force dans les derniers kilomètres, il faut bénéficier d’une équipe solide capable de vous déposer devant le peloton à l’issue de la montée du Poggio. Les coureurs s’étant échappés, eux,  doivent absolument contrôler les attaques de leurs adversaires à ce moment-là de la course. Comme la victoire de Nibali l’a montrée, celui qui passe le Poggio en tête a de grandes chances de l’emporter.


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