Guillaume Thévenot de retour dans les pelotons

« J’arrête ma carrière, ma décision est irrévocable. » avait déclaré Guillaume Thévenot l’été dernier. Renversé par une voiture en août 2017 puis opéré du coeur en raison de troubles du rythme cardiaque, l’ancien coureur de l’équipe Direct Energie avait décidé de passer à autre chose et de mettre le vélo de côté.

« Je vois de plus en plus de cyclistes mourir sur les routes. J’ai moi-même perdu deux amis. Je pense tous les jours à Romain Guyot (décédé à l’entraînement à 23 ans le 03 mars 2016), je commence tout juste à pouvoir en parler sans pleurer. Je m’en sors pour la deuxième fois avec quasiment rien, je ne veux pas être le prochain. C’est le moment d’arrêter. » avait-il expliqué au Parisien.

Finalement, le Francilien de 24 ans a décidé de faire son retour dans les pelotons pour l’amour du cyclisme et de la compétition. Il a pris rendez-vous avec un cardiologue et a reçu le feu vert pour reprendre les activités sportives. Il a pris une licence au CC Nogent-sur-Oise. Il s’est confié au Parisien :

« Je reprends à Nogent. Mais je ne fais pas partie de l’équipe de DN1 car j’ai trouvé un travail (assistant de développement produit et marketing au sein du groupe DAGG Distribution). La seule contrainte, c’est que je ne peux pas disputer la Coupe de France, mais sinon je peux tout faire. Je n’ai pas de contrat d’aide, pas de frais de déplacement, tout est à ma charge. C’est juste pour le plaisir d’aligner de belles courses.

Dans mon esprit, le vélo était fini pour moi. J’étais content d’avoir trouvé un boulot grâce à mon CV, ma lettre de motivation et mes démarches, sans avoir besoin d’aucun piston. Et il y a eu la mort de Mathieu (Riebel, décédé sur les routes du Tour de Nouvelle-Calédonie) qui m’a énormément choqué. Ça faisait beaucoup pour un seul homme.

J’ai eu comme un électrochoc. Je me suis dit : que je sois sur le vélo ou pas, ça ne change rien, si t’es là au mauvais moment t’es foutu. La crainte est partie avec son décès, j’avais cette sensation de n’avoir peur de rien.

Au début, c’était pour le plaisir, mais je suis compétiteur dans l’âme. Pas mal d’équipes m’ont démarché, je ne m’y attendais pas ; on m’a aussi parlé du Tour de Nouvelle-Calédonie en fin d’année, pour moi ça avait un sens humain par rapport à Mathieu. Je me suis dit : pourquoi pas ? Je me suis remis à la compétition. Pour une revanche sur moi-même, et une revanche aussi sur beaucoup de choses. Merci à mes partenaires et à ceux qui m’ont soutenu. »


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